Myopie
La myopie est un trouble de la réfraction qui induit un flou visuel de loin tout en conservant une vision nette de près. Elle peut être corrigée par le port de lunettes ou de lentilles de contact, nécessaires dès les plus faibles niveaux de correction de la myopie.
Elle induit donc une dépendance aux dispositifs optiques, source d’inconfort et parfois de handicap pour ces patients qui pourront se tourner vers la chirurgie réfractive (LASIK, PKR, SMILE, implants phakes) afin d’être autonomes de leurs lunettes et d’améliorer leur qualité de vie.
Le laser corrige efficacement la myopie jusqu’à 10 dioptries.
Qu’est ce que la myopie ?
La myopie est le trouble de la réfraction le plus fréquent. La myopie est l’inverse de l’hypermétropie, mais elle peut être associée à l’astigmatisme et à la presbytie.
Aristote a inventé ce terme de myopie qui signifie “courte vue” car l’œil myope est plus performant en vision de près qu’en vision de loin.
Pour l’œil myope les objets éloignés apparaissent flous tandis que ceux qui sont proches apparaissent nets. Cela se produit car les rayons lumineux sont focalisés devant la rétine pour l’œil myope, plutôt que directement sur la rétine pour l’œil emmétrope (cf schéma).
La myopie se mesure en dioptries négatives (exemple : -1 dioptrie) et peut être une myopie faible (< 2 dioptries), une myopie modérée ( 2 à 6 dioptries) ou une myopie forte (> 6 dioptries).
Quels sont les différents types de myopie ?
La myopie axile est la conséquence d’un œil qui est devenu trop long suite à la prolongation anormale de sa croissance.
La myopie cornéenne survient lorsque la cornée est plus courbée que la normale, ce qui entraîne une focalisation de la lumière en avant de la rétine.
La myopie forte ou pathologique se caractérise par une myopie supérieure à -6 dioptries ou une longueur axiale de l’œil excédant 26 mm. Elle peut évoluer avec l’âge, augmentant le risque de complications oculaires comme le décollement de la rétine, la cataracte ou le glaucome. La myopie dégénérative est une forme sévère de myopie forte qui peut entraîner une détérioration progressive de la vision.
La myopie réfractive concerne les faibles myopies, elle est en lien avec des modifications biométriques de la cornée et du cristallin.
La myopie nocturne se manifeste uniquement dans des conditions de faible luminosité. En raison de la dilatation de la pupille la nuit, l’œil a du mal à ajuster correctement la vision. Les patients rapportent un flou visuel lors de la conduite nocturne ou au cinéma.
La myopie d’effort accommodatif ou transitoire peut apparaître temporairement en raison d’une fatigue visuelle, comme après de longues périodes de lecture ou d’utilisation des écrans.
La myopie d’indice est liée à un changement d’indice de réfraction du cristallin par cataracte, elle se traite par la chirurgie de la cataracte.
Les causes de la myopie
La myopie est le trouble de la réfraction le plus fréquent puisqu’elle concerne à présent 30% de la population mondiale selon l’International Myopia Institute.
L’Asie est le continent le plus touché avec des taux de prévalence pouvant atteindre 95% dans certains pays. Selon les prévisions, la moitié de la population mondiale sera myope d’ici 2050.
Quels sont les principaux signes de la myopie ?
- Une baisse de la vision de loin : une vision floue des objets éloignés avec le besoin de plisser les yeux pour mieux voir à distance
- Une vision très nette de près
- Des halos nocturnes qui correspondent à la diffusion des pourtours des lumières la nuit. Par exemple, les halos autour des phares des voitures peuvent induire des difficultés à la conduite de nuit
- La fatigue oculaire
- Les maux de tête, et ce d’autant plus en cas de surcorrection de la myopie
Myopie et astigmatisme ? La myopie peut être associée à l’astigmatisme. Dans ce cas, et selon le degré d’astigmatisme, le patient peut ressentir un flou visuel et une déformation de sa vision de loin comme de près.
Myopie et presbytie ? La myopie peut être associée à la presbytie qui est un flou visuel de près lié au vieillissement naturel de l’œil. Dans ce cas, le patient porte des verres progressifs ou retire ses lunettes pour lire selon le degré de la myopie.
Myopie et hypermétropie ? La myopie ne peut pas être associée à l’hypermétropie car il s’agit du trouble de la réfraction opposée.
Les facteurs de risque de la myopie
Les facteurs de risque de la myopie sont :
Les facteurs génétiques
L’hérédité joue un rôle important dans le développement de la myopie chez les plus jeunes. Si un ou les deux parents sont myopes, l’enfant a plus de risques de développer la myopie.
Les facteurs environnementaux
La réduction des activités en plein air, l’augmentation du travail sur les écrans, du temps prolongé passé à lire ou d’autres activités nécessitant une vision rapprochée, surtout dans des environnements peu éclairés, favorisent le développement de la myopie.
Le manque d’exposition à la lumière naturelle
Certaines études suggèrent que passer du temps en extérieur pourrait aider à prévenir la myopie.
Quelles sont les conséquences de la myopie ?
- Baisse de la qualité de vision : difficulté à la conduite de nuit notamment
- Impact sur la qualité de vie : difficulté pour la pratique de certains sports, notamment aquatiques qui contre indiquent le port des lentilles de contact
- Risque accru de complications avec baisse de la vision ou déformation de la vision en cas de myopie forte : décollement de rétine, cataracte, glaucome, néovaisseaux choroïdiens
- Augmentation du risque infectieux et de la sécheresse oculaire avec le port de lentilles de contact
Quels examens réaliser pour la myopie ?
Le diagnostic et l’évaluation de la myopie requièrent un certain nombre d’examens réalisés par un ophtalmologiste.
L’évaluation de la réfraction et la mesure de l’acuité visuelle permettent de diagnostiquer la myopie et de déterminer son degré de sévérité. La puissance de la correction des verres correcteurs est établie à la suite de cet examen. Afin de ne pas méconnaître une myopie sur-corrigée, un examen sous cycloplégique (SKIACOL) peut être recommandé afin de relâcher l’accommodation et de prescrire la bonne correction optique.
La mesure de la pression intraoculaire permet de dépister le glaucome, plus fréquent chez les personnes atteintes de myopie élevée.
Ensuite, l’examen biomicroscopique à la lampe à fente permet d’évaluer les structures internes de l’œil (cornée, cristallin, rétine) et recherche les pathologies éventuellement associées à la myopie.
L’examen du fond d’œil avec pupilles dilatées permet de rechercher les anomalies de la rétine à risque d’évoluer vers un décollement de rétine plus fréquent chez le myope.
La biométrie oculaire mesure la longueur axiale du globe oculaire, c’est-à-dire la distance entre la cornée et la rétine. Dans le cas de la myopie, l’œil est généralement plus long que la normale. Cet examen est utile pour évaluer la myopie évolutive.
L’OCT (tomographie en cohérence optique) de la macula et du nerf optique pourra être réalisé pour évaluer les complications maculaires de la myopie et rechercher un glaucome.
Comment traiter les difficultés à voir de loin avec le Dr Stacy Charpentier ?
Le traitement de la myopie est possible grâce à plusieurs options qui permettent de retrouver une vision nette de loin.
Les dispositifs optiques externes
Les lunettes et les lentilles de contact sont les moyens les plus classiques pour corriger toutes les puissances de myopie. En raison de l’inconfort et des contraintes que ces dispositifs optiques engendrent, les patients myopes peuvent avoir recours à une opération laser de la myopie ou une chirurgie oculaire avec pose d’implant.
La chirurgie réfractive
La chirurgie réfractive vise à restaurer la vision en corrigeant les défauts de réfraction par traitement de la cornée au laser ou par pose d’un implant dans l’œil.
Le traitement de la myopie au laser consiste à ajuster la mise au point de l’image sur la rétine en modifiant la courbure cornéenne, souvent en l’aplatissant, pour réduire sa puissance optique. Parmi les techniques courantes, on trouve la PKR (photokératectomie réfractive), le LASIK (Laser in situ keratomileusis), et le SMILE (Small Incision Lenticule Extraction), qui utilisent le laser excimer et/ou le laser femtoseconde.
En plus des méthodes cornéennes, certaines interventions intraoculaires visent à modifier la puissance réfractive du cristallin. Cela peut inclure l’ajout d’une lentille intraoculaire (implant phaque) ou le remplacement du cristallin lors d’une chirurgie de la cataracte.
Pour qui ?
La chirurgie réfractive est possible pour les patients myopes de plus de 20 ans lorsque celle-ci est stable depuis plus d’un an, après évaluation par le chirurgien ophtalmologue. Les myopies légères, moyennes ou fortes, inférieures à 10 dioptries, peuvent être traitées grâce à une chirurgie laser des yeux (LASIK PKR SMILE). Les myopies très fortes ou extrêmes, supérieures à 10 dioptries, seront traitées grâce aux implants phaques.
Où se passe l’opération de la myopie au laser à Paris ?
La chirurgie réfractive à Paris est pratiquée par le Dr Stacy CHARPENTIER à l’Institut Laser Ophtalmologique Voltaire dans le 11ème arrondissement.